Journée de la paix : Les Femmes Journalistes plaident pour la fédération des actions de pacification du Nord-Kivu
21 septembre 2020Lundi 21 septembre 2020, l’humanité a célébré la journée internationale de la paix. Au sujet du thème « Façonner la paix ensemble », retenu pour cette année 2020, le Collectif des Femmes Journalistes plaide pour la conjugaison des efforts et la mutualisation des actions des parties prenantes dans la le processus de paix. Les organisations, les forces citoyennes et les autorités doivent regarder dans la même direction pour endiguer l’instabilité qui a trop duré dans la partie Est de la RDC, particulièrement au Nord-Kivu.
Parlant du contexte local et même provincial de ce thème, la Directrice du CFJ soutient que les autorités devraient normalement fédérer les efforts de toutes les organisations non gouvernementales, des forces citoyennes et même des groupes de pression, au lieu de les fragiliser.
« La paix est l’apanage de tout le monde. Lorsqu’il y a des problèmes perturbant la paix, population et dirigeants, nous devons tous agir…Si la population s’arrête à donner l’information et les renseignements et à dénoncer, les autorités doivent capitaliser ces renseignements et apporter une action adéquate…Des fois, des acteurs de la société civile font des dénonciations mais il y en a qui risquent même la prison », commente Rose Tuombeane, Directrice du CFJ.
Plutôt que de mener des actions individualisées dans la recherche de la paix en RDC en général et au Nord-Kivu en particulier, le Collectif des Femmes Journalistes appelle les autorités, la population, les associations et les organisations à mettre les forces ensembles pour un bon résultat dans les démarches.
« C’est l’approche que les associations devront continuer à mettre en œuvre. Par exemple dans le monde des organisations féminines, les actions commencent à être concertées. Ce serait autant, même dans le processus de paix », insiste Rose Tuombeane. La Directrice du CF donne l’exemple de la ville de Kinshasa où l’on commence à voir des organisations sociales et des mouvements citoyens se regrouper et mettre une pression concertée sur le pouvoir en place afin de ramener la paix au pays.
« Il est toutefois curieux de constater que les autorités ne comprennent pas facilement cette voix unie réclamant la paix. Les autorités devraient normalement appuyer les efforts des structures sociales dans la recherche de la paix… », regrette-t-elle.
Notons que la journée internationale de la paix est célébrée cette année au moment où la province du Nord-Kivu, particulièrement le grand Nord traverse une instabilité sécuritaire et une criminalité sans nom. Des tueries massives, des viols, des vols armés et même des enlèvements continuent d’être commis en l’endroit de la population sans défense. La journée a été instituée en en 1981 par l’Organisation des Nations Unies.
Le actions du CFJ dans la recherche de la paix
Créé en 2010, le Collectif des Femmes Journalistes a déjà mené d’innombrables actions cadrant avec la promotion et le processus de la paix. Individuellement aussi bien qu’aux côtés d’autres structures organisationnelles, les actions mises en œuvre visent à attirer l’attention de toutes les parties en vue d’empêcher la montée de l’instabilité dans le pays.
« On a mené plusieurs plaidoyers aux niveaux local, provincial et même national auprès de différents décideurs. On a appuyé l’organisation des actions de mobilisation sociale en vue de la recherche de la paix…il est toutefois difficile de donner l’impact de toutes ces campagnes dès lors que l’insécurité est encore en place. Si les autorités prennent en compte les propositions, les suggestions que nous organisations de la société civile, organisations féminines, avons déjà données, la solution à la crise sécuritaire à l’Est de la RDC est possible », nuance Rose Tuombeane.
Le CFJ continuera ses actions jusqu’à ce que la paix s’installe dans le pays et particulièrement dans le Nord-Kivu.
Ester Kavugho Vwiravwahali et Jack Maliro Katson