Journée de la paix : La femme a un rôle stratégique dans la lutte pour la paix en RDC (Société civile du Nord-Kivu)
24 septembre 2020
La société civile de la province du Nord-Kivu côte positivement des actions que les femmes mènent dans le cadre de la lutte pour la paix en RDC. Il est toutefois nécessaire que ces actions soient appuyées par une politique agissante de la part des autorités compétentes pour que l’impact soit consistant. La paix n’étant pas encore installée en République Démocratique du Congo et particulièrement dans la partie Est, la femme devra capitaliser sa position dans les structures stratégiques et ses capacités en vue de donner plus dans ses efforts de pacification
En marge de la journée internationale de la paix célébrée le 21 septembre 2020, la coordination de la société civile du Nord-Kivu, par le biais de son premier vice-président, a salué le travail abattu par les femmes dans la recherche de la paix au pays, particulièrement à l’Est. Mais il y a lieu de nuancer, quant à l’impact de ces actions qui font face à de multiples défis.
« Même-si elles n’ont pas encore atteint l’objectif, les femmes font quelque chose de visible dans le sens de la pacification de la RDC », estime Edgard Katembo Mateso, premier Vice-Président de la société civile du Nord-Kivu.
Plus concrètement, Edgard Mateso se souvient d’une série d’actions actions de lutte pour la paix déjà menées par les femmes mais aussi de certains postes stratégiques dans la prise de décisions. Ces postes qu’elles occupent leur offrent toutes les possibilités de contribuer davantage à la pacification du pays.
« Constatez que déjà la représentation des Nations Unies en République Démocratique du Congo est occupée par une femme. Au niveau des institutions nationales, plus particulièrement le Parlement, sensé défendre la population, on a à la tête une femme. Mais aussi plusieurs organisations des droits humains qui dénoncent souvent les affres de la guerre et pour réclamer la paix sont des organisations soit féminines, soit des organisations des droits de l’homme souvent menées par des femmes », fait-il remarquer.
Le vice-président de la société civile cite aussi la société civile de Beni territoire, une structure en première ligne pour dénoncer les affres de la guerre, dirigée également par une femme.
Parmi de nombreuses actions féminines cadrant avec la recherche de la paix en République Démocratique du Congo, il y a lieu de retenir toute une panoplie de déclarations et mémorandums adressés aux différentes parties prenantes et différents niveaux hiérarchiques pour dénoncer l’absence de la paix et même proposer des pistes de sortie de crise.
« Les femmes ont dénoncé…Elles ont organisé des marches…Elles ont clairement pointé du doigt accusateur ceux qui déstabilisent la région…. De manière générale, la femme est aussi impliquée dans la recherche de la paix », commente Edgard Mateso.
Il y a encore beaucoup à faire
Le premier vice-président de la société civile nuance que s’il est vrai que les actions des femmes ont de la côte, il est aussi vrai qu’il y a encore à faire, tout un autre parcours qui conduira alors à la pacification totale du pays.
« Il faut que les femmes arrivent à pousser par exemple le chef de l’Etat à prendre des décisions courageuses et responsables, à définir de nouvelles stratégies, à décrocher la sensibilité de la Cour Pénale Internationale, dirigée aussi par une femme à poursuivre tous ceux qui déstabilisent la région, tous les criminels », note Edgard Mateso.
A lui d’ajouter que la femme devra donc user de toutes ses capacités et de toutes ses connaissances pour arriver à donner sa contribution par ce qu’il faut aller jusqu’à identifier l’ennemi, le dénoncer et l’orienter vers les grandes décisions de justice…
Edgard KATEMBO MATESO appelle la femme à ne pas minimiser la place qu’elle occupe dans le domaine de la sécurité et de la recherche de la paix.
Ester Kavugho Vwiravwahali
Collectif des Femmes Journalistes