20 ans de la résolution 1325 : Le CFJ entretient les femmes de Butembo sur le rôle de la femme dans le processus de paix en RDC
1 novembre 2020En marge de la célébration ce samedi 31 octobre 2020 de 20 de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Collectif des Femmes Journalistes (CFJ) a organisé une journée de réflexion à l’intention des femmes et hommes réunis dans les associations féminines et socioprofessionnelles de Butembo, au Nord-Kivu, à l’Est de la RDC. Plus de 100 personnes ont pris part à cette activité.
Les délégués des associations féminines telles que DYFEGOU, ADDF, SYFET, CIFDH, LOFEPACO, FJDF et socioprofessionnelle telle que SYECO, les étudiantes déléguées des Universités locales, des journalistes délégués de toutes les radios et télévisions locales ont participé activement à cette activité d’échange d’idées et de réflexions.
Des questions relatives à l’état de lieu de la mise en application de la résolution 1325 ont été développées par Madame Rose Kahambu Tuombeane, Directrice du Collectif des Femmes Journalistes. Cette thématique a suscité un débat riche d’idées et de recommandations pratiques.
« La résolution 1325 est universelle, chaque contrée doit faire l’état de lieu de sa mise en application. Nous en RDC et même sur le plan local, on doit se poser la question des responsabilités et des défis liés à la mise en œuvre de cette résolution. Mais aussi les efforts à fournir en vue d’attirer l’attention des décideurs sur la pertinence de ce texte », a insisté Rose Kahambu.
Un autre sujet développé est celui du dixième anniversaire de la publication du rapport Mapping de l’ONU qui inventorie tous les actes de violation des droits de l’homme sur le sol congolais de 1993 à 2003. Les femmes et les enfants ont été les victimes principales des violences sexuelles pendant cette période. « Les auteurs doivent être punis et les victimes doivent obtenir réparation », peut-on retenir de ce thème développé par Jack Maliro Katson, chargé de communication du CFJ.
Un film a été visualisé pour inciter les femmes à entreprendre des actions dans le sens de la résolution 1325. Ce film retrace les efforts fournis et les parcours que les femmes libériennes ont fourni dans la cessation des atrocités dans leur pays en 2003.
L’expression d’un engagement sans relâche
Les participants ont déploré la continuité des massacres dans le territoire de Beni et les atrocités commises par les groupes armés. « La protection des femmes dans notre région est un véritable challenge », a rappelé une étudiante de l’Université officielle de Ruwenzori, prête pour des actions concrètes.
Les femmes ont également déploré le manque de participation des femmes victimes directes de la guerre dans l’élaboration et l’exécution des stratégies de recherche de paix. « On ne peut pas faire faire représenter les victimes par des femmes qui ne vivent pas la situation », a réitéré une membre de la DYFEGOU.
Les participants ont affirmé leur engagement à poursuivre la lutte pour la pacification, sans relâche jusqu’au retour de la paix, la paix durable. Aussi, les participants ont recommandé la mise sur pied d’un comité pour suivre la mise en œuvre des recommandations formulées et cela sans distinction d’appartenances religieuses, politiques, sociales, socioprofessionnels, etc. Ce comité devra ensuite élaborer un plan des actions pratiques à mener ainsi que la stratégie.
Aussi, il a été recommandé au CFJ d’organiser d’autres journées de réflexion de ce genre pour émuler les capacités féminines à la culture de la paix et à la lutte contre les violences sexuelles et la promotion de l’autonomisation de la femme. L’activité a débuté à 8 heures pour se clôturer à 15 heures à la satisfaction des participants.
Jack Maliro Katson
Chargé de communication du CFJ