Le CFJ dans une vaste campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux contre les violences faites aux femmes (16 jours d’activisme)
29 novembre 2020Dans le cadre de 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme 2020, le Collectif des Femmes Journalistes (CFJ) a pensé aux réseaux sociaux comme canal de sensibilisation de la communauté « numérique » de Butembo et environs, à l’Est de la République Démocratique du Congo à lutter contre les violences faites à la femme. Cette approche vient s’ajouter à tout l’arsenal de la mobilisation et de la sensibilisation via les médias traditionnels (radio et télévision) que cette organisation des femmes journalistes a toujours utilisé pour ses activités de défense et promotion des droits des femmes. Un numéro d’assistance est aussi communiqué dans les documents partagés sur les plateformes sociales.
Cette vaste campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux consiste dans la large diffusion des documents audiovisuels contenant des messages de sensibilisation à la lutte contre les violences sexuelles. Ces différents documents de sensibilisation sont partagés dans des forums whatsapp où sont présents plusieurs internautes. Le CFJ a proposé à un nombre important de personnes de les partager sur leurs statuts whatsapp, sur leurs comptes instagram et twitter. Les profils Facebook sont aussi parmi ces réseaux sociaux pour lesquels ces documents audiovisuels de sensibilisation sont destinés.
Le premier document concerne les violences sexuelles de façon générale et la nécessité de dénoncer les cas, les auteurs et obtenir une assistance et des orientations via le numéro : 0970131502.
Le deuxième document concerne les violences sexuelles commises par les hommes en uniformes, soit les policiers et militaires. Ce document invite également la communauté à dénoncer tout cas de ce genre.
Le troisième concerne le harcèlement sexuel en milieu scolaire et universitaire. Ce document audiovisuel demande aux auteurs de cesser cette pratique ignoble et aux victimes ou leurs parents de dénoncer sans hésiter via le numéro d’assistance.
Le quatrième document quant à lui concerne le harcèlement sexuel en milieu professionnel. Ce document est un appel aux auteurs de ce genre de violence de cesser d’avec cette pratique et aux victimes ou témoins de dénoncer sans hésiter.
Le cinquième document porte sur l’exploitation sexuelle des filles mineures dans les maisons de tolérance, connues localement sous l’appellation de « quartiers généraux ». Dans ce document, il est demandé aux victimes et aux témoins de dénoncer sans hésiter pour obtenir des orientations.
Le sixième document cadre avec les violences basées sur le genre. Il est demandé aux victimes de dénoncer pour bénéficier d’une assistance et des orientations pratiques de la part des défenseurs des droits de l’homme et de la femme.
Le dernier document audiovisuel est relatif à l’impunité en faveur des auteurs des violences sexuelles, à la libération des violeurs, à l’arrangement à l’amiable des problèmes liés aux violences sexuelles. Il est aussi demandé aux victimes et aux témoins de tels cas de dénoncer pour obtenir des orientations pratiques.
Pour Rose Kahambu Tuombeane, Directrice du CFJ, les réseaux sociaux constituent aujourd’hui un enjeu de taille dans la transmission des informations et dans la communication. « Il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas passer une heure, une demi-journée, une journée sans aller sur les réseaux sociaux. Par conséquent, le CFJ a compris que cette opportunité de sensibilisation est à mettre en profit », explique-t-elle.
Les mêmes documents, sous le format audio, sont diffusés sur les radios locales, beaucoup plus sur la Radio Communautaire Salama. Les Clubs d’Ecoute Communautaire Salama, appuient la diffusion de ces documents sur les réseaux sociaux.
Cell.Com/CFJ