CFJ : D’autres infractions de violences sexuelles sont moins connues à Butembo et environs (clôture de 16 jours d’activismes à Butembo)

Tout est bien qui finit bien ! Le 10 décembre 2020, la sensibilisation et la mobilisation autour de 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme ont bien chuté dans la ville de Butembo et dans ses environs. Le Collectif des Femmes Journalistes a saisi cette belle opportunité pour s’allier au service urbain de genre, famille et enfant de la ville de Butembo afin de colorer de manière spéciale la clôture de ces 16 jours. Le CFJ a co-animé une conférence-débat de tous les enjeux sur les violences sexuelles et celles basées sur le genre dans le paysage et le contexte de Butembo. L’activité s’est déroulée dans la grande salle de l’Hôtel de Ville.

Comme dans toutes les autres conférences organisées dans les écoles de Butembo en marge de ces 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme, le Collectif des Femmes Journalistes a commencé par projeter une vidéo court métrage qu’elle a produite sur les témoignages des survivantes des violences sexuelles. Par cette vidéo, le CFJ veut montrer à la communauté de Butembo et environs que les violences sexuelles et celles basées sur le genre constituent bel et bien une réalité à Butembo et environs.

Cette vidéo a suscité de l’émotion et des commentaires allant dans le sens de condamner la continuité des violences sexuelles à Butembo ainsi qu’en territoires de Lubero et Beni ; de demander à l’Etat de sécuriser le milieu dès lors que la plupart des survivantes qui se sont exprimées dans cette vidéo témoignent qu’elles ont été agressées sexuellement par des porteurs d’armes à feu, mais aussi l’éveil des consciences des hommes et femmes face à cette problématique des violences sexuelles.

Les participants à cette conférence ont cherché à connaître l’issu de différents dossiers des auteurs des violences sexuelles instruits par les instances judiciaires. Une façon pour eux de dénoncer l’impunité qui bat le plein dans ce secteur, mais aussi de condamner l’implication de certaines hautes personnalités dans la commission des violences sexuelles tout comme dans l’impunité.

Puis la Directrice du Collectif des Femmes Journalistes a donné une petite présentation sur les différentes infractions de violences sexuelles souvent enregistrées dans la ville de Butembo et environs. Elle a notamment parlé du harcèlement sexuel (en milieu scolaire et professionnel),  la prostitution forcée des mineures dans les maisons de tolérance, le proxénétisme,le proxénétisme, l’attentat à la pudeur, etc.

« Les gens ne savent pas qu’à côté du viol, plusieurs autres infractions de violences sexuelles sont commises contre les femmes et les jeunes filles. Il y a nécessité que la population, les autorités, les parties prenantes soient sensibilisées sur les autres formes de violences sexuelles. Et même les violences basées sur le genre. On doit nous nous communiquer là-dessus…», a expliqué Rose Kahambu Tuombeane.

Pour certaines questions à caractère juridique, Madame Rose Tuombeane a a demandé aux Femmes Juristes pour les Droits de la Femme et de l’Enfant (FJDF) de répondre ou de compléter ses réponses. Mais aussi, d’autres questions ont été adressées aux Femmes Engagées pour la Promotion de la Santé Intégrale (FEPSI).

A noter qu’au cours de cette activité de clôture de 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme, le Collectif des Femmes Journalistes a projeté une autre vidéo utilisée dans une activité de plaidoyer auprès du Maire de ville au sujet des risques que courent les femmes et hommes usagers des marchés publics de Butembo à cause de la mauvaise gestion des immondices et autres déchets.

CellCom CFJ