Zoom sur ces parties prenantes prêtes à contribuer au renforcement de la sécurité des femmes journalistes en territoire de Beni
9 mars 2022
Dans le cadre de ses actions, le Collectif des Femmes Journalistes a mené une série de plaidoyer auprès des instances de prise de décisions capables de faire bouger les lignes dans la situation de la femme journaliste dans la région de Beni. Particulièrement, le plaidoyer mené auprès des Forces Armées de la République Démocratique du Congo était consécutif au fait que des femmes journalistes ne sont pas associées à la couverture de certains faits, à l’instar des faits sécuritaires dans la région de Beni. D’autres problèmes ont été portés à la connaissance d’un autre groupe de cibles capables de faire bouger les lignes. C’est le Réseau des Journalistes d’Investigation autour des Agressions contre les Femmes Journalistes (REJIAFJ) qui a mené cette série d’actions de plaidoyer.
Le plaidoyer mené ce vendredi 24 décembre 2021 auprès de la Cellule de communication et d’information de FARDC en secteur opérationnel SOKOLA 1 grand Nord pourra faire bouger les lignes d’une certaine mesure. En effet, la note de plaidoyer présentée au porte-parole de secteur opérationnel était tout à fait claire. Elle plaidait pour la facilitation des femmes journalistes à accéder aux alertes sécuritaires afin qu’elles soient au courant des faits pour lesquelles elles peuvent faire le terrain.
« Nous avions constaté que dans la région, les femmes journalistes sont laissées pour compte dans certains terrains seulement parce qu’elles sont femmes. Et c’est une conséquence de fausses considérations que certains développent en l’endroit de la femme journaliste, particulièrement celle du territoire de Beni, dont des préjugés sexistes », indique Edwige Ruhanga, point focal du REJIAFJ en territoire de Beni.
Deux objectifs avaient guidé cette action de plaidoyer, à savoir solliciter auprès du service de communication et d’informations des FARDC l’accès des femmes journalistes aux sources d’informations sécuritaires, mais également pour lui donner une lecture globale des conditions de travail de la femme journaliste dans les grandes et petites agglomérations de Beni-territoire. Le Capitaine Antony Mwalushay, porte-parole des opérations Sokola 1 grand Nord a affirmé que l’armée est disposée à accompagner les femmes journalistes dans leur travail pour leur faciliter la tâche et sur terrain et dans diverses initiatives initiées par le REJIAFJ en faveur de la femme journaliste.
« Nous sommes engagés et disposés à vous accompagner. Mais nous insistons sur la sur la disponibilité des femmes journalistes en tout temps comme l’exige notre beau métier afin qu’elles soient associées à la couverture de diverses activités que nous menons dans notre service, des activités à caractère purement sécuritaires », avait promis le Capitaine Antony Mwalushay.
Aussitôt la promesse formulée, le porte-parole de l’armée dans le secteur opérationnel Sokola 1 grand Nord a intégré une dizaine de femmes journalistes dans la plateforme WhatsApp « PRESSE SOKOLA 1 G.N » regroupant les journalistes de la région consacrée aux annonces à caractère sécuritaire.
« C’est pour les mettre en contact permanent avec les faits sécuritaires, annonces sécuritaires qui concernent le secteur opérationnel. Ainsi, les femmes journalistes ne resteront-elles pas en marge de ce qui se passe », se félicite Edwige Ruhanga.
Renforcez la sécurité de la femme journaliste
Le REJIAFJ, noyau du territoire de Beni, avait mené un plaidoyer focalisé sur la nécessité de renforcer la sécurité des femmes journalistes, victimes de différentes formes d’atteintes. Ce plaidoyer a été mené le 30 décembre 2022 auprès de l’administrateur militaire du territoire de Beni. La note de plaidoyer déposée auprès de cette autorité qui gère le territoire de Beni portait sur la problématique de l’insécurité comme cause de l’abandon du métier de journaliste par les femmes journalistes.
Par le biais du Colonel Marcel Shalunga Kaloni, administrateur adjoint du territoire de Beni, le territoire avait salué la démarche entreprise par le Collectif des Femmes Journalistes à travers le REJIFJ créé pour cette fin.
« Nous vous encourageons pour cette démarche. Nous allons faire ce qui est dans notre pouvoir pour contribuer au renforcement de la sécurité des femmes journalistes dans notre entité….Cependant, les femmes journalistes doivent, à leur tour, développer l’esprit du professionnalisme C’est aussi une façon pour elles de contribuer à leur propre sécurité… », avait fait remarquer le Colonel Marcel Shalunga Kaloni
La section de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC en territoire de Beni avait aussi été ciblée par cette action. A la même date, elle avait aussi reçu une autre note de plaidoyer avec des actions attendues d’elle pour contribuer, en ce qui la concerne, à l’amélioration de la sécurité des femmes journalistes prestant dans les médias du territoire de Beni. Monsieur Pascal Mapenzi, Vice-président de cette structure, avait appelé les femmes journalistes au courage, tout en promettant de les accompagner.
Même la Mission Observation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), dans sa section Droits de l’homme, avait reçu une note lui adressée autour de la même problématique. Cette cible du plaidoyer avait salué l’initiative et avait promis son soutien total à cette approche.
Depuis le 1er Avril 2021, le Collectif des Femmes Journalistes (CFJ) avait créé un Réseau des Journalistes d’Investigation autour des Agressions contre les Femmes Journalistes (REJIAFJ) afin de contribuer à la réduction du taux des violations commises os différentes formes à l’égard des femmes journalistes dans la région.
Fred MASTAKI