Butembo: Plus de 3000 filles mineures exploitées dans les maisons de tolérance
3 juillet 2020Au moins 575 maisons de tolérance exploitent sexuellement et économiquement les filles mineures en ville de Butembo. Ces statistiques ont été données mardi 10 décembre 2019 ; par madame Odile MABANZA DIBI responsable du service urbain de genre, famille et enfant de Butembo.
C’était à l’occasion de la clôture de la campagne des 16 jours d’activisme l’élimination des violences faites aux femmes.
Les résultats présentés par le service urbain de genre, famille et enfant montrent que 3.185 filles mineures sont exploitées sexuellement dans ces maisons de tolérance sur l’ensemble de la ville de Butembo.
Madame Odile MABANZA DIBI qui s’en inquiète considère cette mauvaise pratique comme une guerre froide contre la morale.
S’exprimant à ce sujet, Maitre SEKERA KASERA indique que si cette situation est réelle, il s’agit d’un véritable drame et un danger social permanent.
Il parle d’une incapacité pouvoir public qui se met à dénoncer, alors qu’il est censé avoir le monopole de répression. «Pour un service de l’Etat, il ne fallait pas seulement dénoncer. Il aurait fallu saisir la justice et lui présenter tous ces éléments ; afin qu’elle mette fin à ce drame et réprime ces crimes», ajoute-t-il.
Pour sa part, madame Joël MASIKA, dit être grandement étonné d’abord de la gravité des chiffres de livrés par ce service de l’Etat.
«L’Etat ne doit pas déplorer mais plutôt traquer tous les responsables de ces maisons de tolérance et toutes les mineures. Parce que ce sont les enfants ignorants leur état de mineure. Et curieusement, les proxénètes n’utilisent même pas leurs propres enfants. », Déplore madame Joël.
Cette dernière demande ainsi au chef de ce service de l’Etat de saisir les instances judiciaires pour qu’elles se saisissent de ces pratiquants du proxénétisme dans la ville, surtout qu’ils sont déjà identifiés.
Elle propose qu’on démantèle aussi ces lieux des prostitutions pour mineures. Pour pallier ce problème, la responsable du genre famille et enfant à Butembo, en appelle de son coté, à l’implication des autorités politico-administratives et judiciaires.
Roger MULYATA