CFJ : Les élèves de l’Institut Saint François d’Assise sensibilisés sur le rôle des jeunes dans la lutte contre les violences sexuelles (16 jours d’activisme)

8 décembre 2020 Par cfj 0

Cette conférence-débat qui s’inscrit dans le cadre de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, a été organisée par le Collectif des Femmes Journalistes (CFJ) samedi 5 décembre 2020 à l’Institut Saint François d’Assise, dans la Commune de Kimemi, à l’Ouest de la ville de Butembo. C’était à l’intention des élèves et enseignants. 135 personnes ont pris part à cette conférence-débat qui a porté sur le rôle des jeunes dans la lutte contre les violences sexuelles et qui s’est déroulée dans le respect des mesures-barrières contre la Covid-19.

La conférence-débat a débuté par la projection de la vidéo de 22 minutes réalisée par le Collectif des Femmes Journalistes sur les témoignages des survivantes des violences sexuelles. Après cette vidéo, les réactions, les commentaires, les sentiments de l’assistance ont été récoltés. En gros, les participants ont cru en la réalité et en l’existence des violences sexuelles dans la région, et surtout aux conséquences et peines endurées par les victimes qui ont témoigné dans la vidéo.

Madame Rose KAHAMBU TUOMBEANE, Directrice du Collectif des Femmes Journalistes, a ensuite donné une petite présentation sur les 16 infractions de violences sexuelles. Puis quelques généralités sur les violences physiques, les violences psychologiques, les violences économiques et les violences sociales. Elle a aussi insisté sur la pertinence du thème mondial de 16 jours d’activismes contre les violences faites à la femme pour cette année 2020.

Cette présentation a attiré l’attention des jeunes élèves, filles et garçons. Ils ont cherché à savoir quel est l’effort de l’Etat congolais dans l’éradication de l’insécurité, facteur de la montée des violences sexuelles à l’Est de la RDC. Ils ont aussi cherché à savoir quel est le sort des enfants issus des viols, les orientations pratiques à suivre en cas de violences sexuelles, les mécanismes de dénonciation et de réparation des préjudices causés en l’endroit des victimes.

Les élèves, filles et garçons, ont par la suite recommandé que le Collectif des Femmes Journalistes continue de vulgariser la loi réprimant les violences sexuelles en RDC, au besoin, de la traduire en langue locale. Ils ont aussi proposé que des séances de sensibilisation soient organisées à l’intention des militaires et policiers, dès lors qu’ils sont sur la liste des auteurs des violences faites à la femme.

Au sujet du harcèlement sexuel en milieu scolaire, les élèves garçons ont cherché à savoir si l’habillement non décent des filles peut être un facteur du harcèlement. A ce propos, Rose Kahambu a répondu que l’habillement en soi ne peut être présenté comme une raison pour les enseignants d’avoir des relations sexuelles avec les élèves. Elle a même précisé ce que la loi prévoit dans ce sens, en termes de peine, soit 12 ans de servitude pénale.

« On ne savait pas que si un enseignant entretient des relations sexuelles dans le sens du harcèlement sexuel, il peut aller en prison. Nous allons être clairvoyants et allons contribuer à l’éveil de consciences dans cette école et dans nos familles et quartiers », s’est engagé, au nom de tous les élèves, le président du comité d’élèves de cette école.

A noter que les élèves de l’Institut Saint François d’Assise ont aussi demandé qu’un espace leur soit accordé à la Radio Salama du Collectif des Femmes Journalistes pour des émissions éducatives à l’intention de la jeunesse de Butembo, notamment sur les violences sexuelles.

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